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Lycée des métiers du goût et des saveurs

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La fête de la Vanille

Article de Mayotte, Hebdo - Par Inés Alma, 4 novembre 2024

Le meilleur de la vanille mahoraise testé au lycée polyvalent de Kawéni

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Le recteur, Jacques Mikulovic, souhaite que les élèves soient sensibilisés à l’importance de la vanille et son attachement historique.

Avant la fête de la Vanille, les 30 novembre et 1er décembre (voir encadré), l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte a organisé une matinée dégustation au lycée des Métiers du goût et des saveurs de Kawéni, ce jeudi. Les jurés y ont dû déterminer la meilleure vanille parmi les productions de Mayotte.

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Les sept jurés ont passé toute la matinée du jeudi 31 octobre à délibérer sur les gousses de vanille noire de huit producteurs de l’île.

De l’une des salles du lycée des Métiers du goût et des saveurs de Kawéni s’échappent des effluves de vanille, ce jeudi. Assis devant plusieurs gousses, sept fins connaisseurs s’attellent à juger le fruit du travail de huit producteurs de vanilles de l’île. « Le goût est très agréable en bouche », « l’odeur est peu prononcée », « très belle longueur », expriment tour à tour les jurés qui doivent élire la plus belle vanille, qui sera annoncée à l’occasion de la fête de la Vanille à Coconi, le 30 novembre et le 1er décembre (voir encadré). Aucun d’eux n’est producteur, mais tous gravitent autour de la filière. Ils sont professeurs en restauration, membres de la Chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (Capam), étudiant en BTS, et depuis 9 heures, ils dégustent et notent individuellement les extraits. C’est le cas d’Ibrahim Fonte, responsable du service végétal à la Chambre. « Il y a des échantillons qui ont été très bien préparés », commente celui qui est également coordinateur du salon de l’Agriculture. Si les jurés ne viennent pas forcément du même milieu, c’est un moyen d’équilibré les notes attribuées, « en tant que technicien, je ne recherche pas la même chose qu’un restaurateur, par exemple, qui va lui consommer directement la gousse de vanille », explique le technicien.

Un travail minutieux, qui a nécessité une courte formation de trente minutes pour préparer à la notation des vanilles venant de huit producteurs différents. Ils sont parvenus à désigner un lauréat, qui sera annoncé lors de la fête dans un mois.
Susciter l’intérêt des jeunes

Si les producteurs sont encore plus d’une centaine sur l’île, le secteur cherche un nouveau souffle, surtout auprès des jeunes. « La filière est en plein redémarrage », explique le producteur de M’tsangamouji, Abassi Dimassi. Importée à l’époque coloniale, dans les années 1800, la vanille a connu un âge d’or au cours des années 1970, mais elle n’a pas su faire face à plusieurs défis, notamment assurer la relève et susciter l’intérêt. Pour « Foundi Madi », producteur à Tsingoni et heureux gagnant de la médaille d’argent au salon international agricole de 2023, le travail de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte peut faire changer les choses. Lui, qui a grandi en regardant ses parents et ses grands-parents cultiver l’épice, considère qu’à force de valoriser les activités de la filière, les jeunes seront motivés par les perspectives d’avenir. Pour Abassi Dimassi, elle en a : « Notre seule manière de nous distinguer, c’est de proposer un produit d’une qualité la plus optimale possible ». Des jeunes déjà en partie avertis puisque les élèves du lycée professionnel de Kawéni participent à la fête et ont imaginé des cocktails à base de vanille pour l’occasion. Une idée qui plaît aux acteurs de la filière pour qui le marché local peut encore être développé.

« Il y a tout un travail à faire de mise en valeur de la vanille dans le cuisine mahoraise », fait remarquer Julie Moutet, coordinatrice de l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte.

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Auteur : É. Naudin
Mise à jour le dimanche 8 décembre 2024
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Le mot du proviseur

Le lycée professionnel de Kaweni, bel établissement, a obtenu en 2016 le label de Lycée des Métiers du Goût et des Saveurs et porte officiellement ce nom depuis septembre 2018. Le lycée est également support du GRETA-CFA de Mayotte. Les élèves que nous accueillons, souvent fragiles, finissent par se découvrir, prendre confiance en eux, gravir les marches de leur formation, sous l’accompagnement exigeant mais bienveillant des enseignants. En rejoignant le Conseil de la Vie lycéenne, ils prennent des initiatives pour donner à leur lycée l’image qu’il mérite. En investissant la cité éducative dans laquelle l’établissement se situe, en intégrant les conséquences futures de la rénovation urbaine entamée, en associant les efforts constants de toute la communauté éducative, nous sommes déterminés à emmener des élèves qualifiés et éco-construits au terme de leur formation. Rien n’étant jamais définitivement acquis, ce défi de qualifier nos élèves et apprentis et d’atteindre l’excellence exige un déploiement constant d’énergie. Pour cela, je remercie l’ensemble de l’équipe éducative et pédagogique-que je conduis avec détermination- pour son investissement, ainsi que nos partenaires et nos institutions support qui nous font confiance par leur présence régulière et attentive. Bienvenue et bonne navigation sur le site du Lycée des Métiers du Goût et des Saveurs.

Aminata THIENTA

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